C'est donc depuis plusieurs années que se pratique, notamment pour la Chine une "psychanalyse" à distance utilisant Skype. La principale raison invoquée est celle des "longues" distances entre les jeunes (ou moins jeunes) chinois intéressés par la psychanalyse, et les psychanalystes qui pensent pouvoir assurer leur "formation". (ici principalement des "psychanalystes" américains dont la formation est de celles que l'IPA cautionne). Il est vrai que Skype abolit radicalement la distance, un tête à tête sur Skype se passe de la même manière entre un étudiant de Pékin et moi, qu'entre moi et un ami à quelques rues de mon domicile. C 'est exactement pour cette raison que les pratiques "psychanalytiques" qui ont la Chine comme alibi aveuglant valent ou vaudraient tout aussi bien pour tout lieu.C 'est un des effets universalisant des outils internet auquels on ne peut pas assigner d' usages restrictifs a priori. Va-t-on alors voir dans les sociétés de psychanalyse un secrétariat chargé de dire jusqu'à quel montant du prix du billet d'avion ou de train et pour combien de kms de distance le travail avec Skype est la solution substituable à la co-présence des deux personnes d'une situation d'analyse? |
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Commençons par la Chine. |
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On y lit entr'autre: Since 2005, CAPA has provided low cost analyses and psychotherapies to mental health professionals in China. These treatments are conducted via Skype.Skype, unlike telephones and email, is totally secure.. At present 53 people are in analysis and 54 in psychotherapy.. |
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C 'est cette situation de rencontre et de travail dit "psychanalytique" uniquement sur Skype que je vais maintenant interroger .( à suivre) |
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Note1: Gibeault Alain , « La psychanalyse en Chine et les enjeux de l'analyse à distance » , Revue française de psychanalyse, 2011/4 Vol. 75, p. 1023-1033. DOI : 10.3917/rfp.754.1023 |
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Genevieve Lombard Bordeaux 27 octobre 2011 |