les psychanalystes et la révolution numérique 3: Enquête de l'IPA: résultats


ipa-enquete2

Avant de prendre connaissance de ce que dit cette enquête plusieurs remarques:

1.Ses données sont venues se croiser avec d'autres textes, dont un "officiel". Ce fait est signalé dans la page de résultats:
" When the survey was released the IPA’s Policy on Remote Analysis in Training approved by the Board on December 2014 and posted in the website on February 2015 was unknown to us and therefore no opinion on that Policy was asked".
Je reviendrai un peu plus tard sur le contenu de ce texte institutionnel publié sur l'Internet, qui a lui-même eu besoin d'éclaircissements, comme la suite de l'histoire le montre.
2.C'est probablement l'anglais qui fixera la terminologie (comme presque toujours quand il s'agit de l'Internet) avec une opposition qui peut faire sourire (surtout ceux qui ont écrit les innombrables articles en français sur "le cadre") mais qui est présente dans les autres textes auxquels je fais allusion: il y aurait maintenant comme deux espèces de" psychanalyse": "remote"/"in the room".

C'était une enquête d'opinion, et voici ce qu'on sait des participants:

Il y a 15,319 membres et candidats de l'IPA au moment de l'enquête,1,171 ont répondu.Quelques uns des résultats:

Country           Members & Cand        Responses          Percentage

France                       792                        82                         10.3

US                          3,223                       271                          8.4

Germany                1,231                         98                          8.0

Argentina               1,620                         80                          4.9

Brazil                     1,801                          78                         4.3

Profession of respondents:
Physicians: 45% (of those, 68% psychiatrists)
Psychologists: 55%

Parmi les réponses, 62.2% utilisent les nouvelles technologies (principalement Skype et video conférences)dans leur pratique psychanalytique, 7% a mix of remote and ‘in room’,37% ne les utilisent pas.
Toutes les réponses aux questions plus qualitatives sont très mélangées, et c'est ce qui a poussé les enquêteurs à publier un très grand nombre de commentaires sur les 8480 qu'ils ont reçus.

Pour ces questions si importantes :
21 Une pratique à distance est-elle inévitable? 64% le pensent pour l'avenir.
24 risques de sécurité ? bien peu de choses..( c'est là qu'est le déni principal, comme je l'ai montré il y a longtemps)

Reste la question de fond que je résume: Avec ces nouvelles pratiques, s'agit-il toujours de psychanalyse ? NON: 41%, il faut étudier :25%, OUI: 34%

Genevieve Lombard Bordeaux 5 février 2016